On savait que les communistes mangeaient les enfants. Désormais, on sait qu’aux États-Unis, les immigrés préfèrent les chiens. Ce scoop culinaire nous est offert par Donald Trump, un fin gastronome, qui, souvenez-vous, préconisait à ses compatriotes covidés d’ingérer de l’eau de javel pour dégager leurs bronches encombrées… Chez les Trump, la bouteille de Destop remplace la chartreuse en digestif ? Pour dénoncer le laxisme migratoire de sa rivale, l’homme à l’oreille percée a affirmé qu’en Ohio, les migrants haïtiens avaient pour habitude de capturer les chats et les chiens pour se nourrir. Boutade électorale ou hommage au sketch de Fernand Raynaud « j’aime pas les étrangers, ils viennent manger le chien des Français » ?

Au pays du hot dog, la polémique fait rage. Les médias mainstream hurlent à la fake news, les associatifs à la chasse aux sorcières, la communauté haïtienne récuse ces accusations diffamatoires et s’émeut d’être jetée en pâture devant le tribunal populaire. « Nous ne sommes pas des mangeurs d’animaux domestiques », répète-t-on à Port-au-Prince. Soit, mais notons tout de même qu’à ce jour aucun chien n’a démenti l’information. Car, c’est l’époque qui nous l’a imposé, il faut croire en la parole de la victime même si celle-ci ne peut qu’aboyer. Un jappement ne vaut pas consentement, et la gauche n’a pas le monopole de la défense des animaux.

Donald Trump, et L214 même combat. Derrière cette apparente figure de la pire réaction yankee, Donald Trump ne nous éveillerait-il pas au wokisme ?

Je ne voudrais pas remettre en cause la sainte présomption d’innocence. Mais cher Droopy, si un Haïtien, un peu famélique, a boulotté ton frère un soir de pleine lune lors d’une cérémonie vaudoue, je te crois, et je te protège. Partout, il faut aller contre la culture de la peur, et mener le combat pour la vérité. Bravo, à ce grand progressiste nord-américain d’avoir lancé ce #Metoutou. J’ai hâte qu’Aymeric Caron apporte son soutien à l’ex-président américain.

Adieu Nono !

« Mes chers amis, je pars » C’est sur un air de Michel Sardou que Bruno Le Maire a quitté le paquebot de Bercy. Certainement en costard étanche, la cale ayant pris l’eau depuis longtemps. Après un septennat passé à la barre, le grand gabelou est finalement débarqué du navire. L’homme qui, dixit lui-même, a « sauvé l’économie française » ne sera pas du gouvernement Barnier. L’histoire est cruelle. Le barista Le Maire qui, durant le Covid, distribua plus de pognon qu’une planche à billets au Venezuela restera dans l’imagerie collectif celui qui a cramé la caisse de la buvette. Le Steve Austin de la dette, l’homme qui valait 3 200 milliards (de dettes).

La presse moins vacharde sur son dilettantisme budgétaire lui consacre cette semaine des portraits en réhabilitation. Décrit notamment comme « un bourreau de travail qui n’a besoin que de quelques heures de sommeil ». Nous aurions préféré qu’il dorme plus, et dépense moins. Le sommeil des contribuables aurait gagné en qualité.

D’ailleurs, quand allons-nous cesser ce storytelling présentant les politiques qui dorment peu comme des super-héros ? Tous les toubibs vous diront qu’un bon sommeil augmente les capacités cognitives et optimise les fonctions cérébrales. Les Français veulent des politiques reposés, pas des zombies défoncés à la taurine…

Revenons, à notre Nono national, son compte est bon ! Fini les chiffres, retour aux lettres. Celui qui avait en son temps analysé son échec à la présidentielle par une autocritique empreinte d’humilité (« mon intelligence, c’est mon obstacle ») va pouvoir se concentrer pleinement à sa passion : écrire des romans de gare, dont les plus assidus lecteurs seront les acariens des étagères des entrepôts d’un éditeur parisien.

De nouvelles aventures l’attendent. C’est à Lausanne, en Suisse, un pays pourtant réputé pour sa prudence budgétaire, et sa réserve déclarative, que Bruno va renouer avec son métier : l’enseignement. Certains, à La France insoumise, lui reprochent déjà cet exil professionnel, alors que la France manque cruellement d’enseignants. Et il est vrai que cet ancien prof de lettres serait bien utile sur les bancs de la communale, ou mieux, ceux du Palais-Bourbon, à donner des cours de soutien à des élus de la République en échec scolaire sévère. On a tous une pensée émue pour l’élève Delogu…